Le changement de paradigme induit par l'entreprise à impact !
Cette semaine on définit ce qu'est une entreprise à impact, on s'intéresse au basculement d'un monde de concurrence à un monde de coopérance et à la feuille de route du Mouvement Impact France.
C’est quoi une entreprise à impact ?
“Selon le Mouvement Impact France, cette forme d'entreprise repose sur 4 principaux piliers :
L'impact social, qui se traduit par la revendication d'un rôle sociétal au cœur de son activité, tant en interne (parmi les employés) qu'en externe (à travers des produits et des services inclusifs).
L'impact écologique, qui consiste à engager une transition vers une conduite et une consommation éco-responsable plus respectueuse de l'environnement.
Le partage du pouvoir, qui se manifeste par la transparence dans les décisions prises par les dirigeants, la gouvernance, la promotion de la parité, etc.
Le partage de la valeur, qui se concrétise par l'adoption d'une stratégie financière éthique, ainsi que par des pratiques de gestion équitables et transparentes.
Entreprise à impact et entreprise à mission, quelles différences ?
Une entreprise à mission intègre dans ses statuts son objectif à vocation sociale ou environnementale, qui peut être parfois décorrélé d’objectifs de développement durable. Elle prône obligatoirement la contribution au bien commun. L’approche d’une entreprise à impact est différente car même si son fonctionnement suit des pratiques vertueuses et exerçant une influence positive sur la société, le but qu’elle poursuit n’est pas considéré comme une mission mais comme faisant partie intégrante de ses activités. De plus, le statut d’entreprise à mission est encadré juridiquement alors que le statut d’entreprise à impact n’a pour le moment pas de définition juridique officielle.
Retrouvez l’article de Bpi France dans son intégralité ici.
Construire une industrie à impact positif : « va-t-on passer d’un monde de concurrence à un monde de coopérance » ?
“Le changement, c’est maintenant. Là-dessus on est tous d’accord. Mais comment une marque, à la capitalisation boursière colossale, peut-elle avoir envie de changer ? « Peut-être que la plus grande résistance au changement, c’est le succès finalement », s’interroge Sebastien Kopp, co-fondateur de VEJA lors de l’OSV Day. « Comment une grande marque américaine ou allemande de baskets qui génère des bénéfices colossaux, peut-elle avoir envie de traiter d’écologie et de rééquilibrage social ? Particulièrement quand son seul impact « positif » c'est de rassembler des gens pour courir sur le bord de mer (Run for the Oceans d'Adidas)… » ironise-t-il. Et même si ces marques en sont à leurs balbutiements en matière d'écologie, elles continuent à produire en Chine, tout en augmentant chaque année leur chiffre d’affaires, en générant des profits croissants pour mieux rémunérer leurs actionnaires (à défaut de leurs ouvriers). Et leurs « bonnes actions » pour la planète riment souvent avec « gros coup de com’ », sachant qu'elles dépensent près de 10 % de leur CA en marketing et communication (3 milliards d’euros pour Nike et Adidas).
Du consommateur éclairé au consommateur responsable
Mais si les marques à succès commencent à peine à se réveiller, la conscience des consommateurs, elle, s’éveille de plus en plus. Encore davantage depuis la crise sanitaire. 84 % des Français pourraient abandonner une marque qui ne se comporte pas de manière responsable et 57 % pensent que les consommateurs sont les acteurs les plus à même de changer la société.”
Retrouvez l’article de l'ADN dans son intégralité ici.
"Faire bouger les grands groupes est essentiel à la transformation de l’économie" (Pascal Demurger)
AEF info : Quels sont les leviers dont dispose le Mouvement Impact France pour y parvenir ?
“Pascal Demurger : Il y a, selon nous, trois principaux leviers qui peuvent être activés pour accélérer la transformation de l’économie.
Le premier, nous venons de l’évoquer, est dans la main des entreprises. Pour les mobiliser, il nous faut intervenir auprès de leur équipe, de leurs dirigeants afin de leur montrer les bénéfices qu’elles peuvent tirer en adoptant une stratégie à impact. Concrètement, cela passe par des rencontres, du conseil, etc.
Le deuxième levier consiste à intervenir auprès des pouvoirs publics afin que les règles évoluent et que l’on ait une véritable politique d’incitation à l’engagement que ce soit en matière réglementaire ou fiscale. Au sein du Mouvement Impact France, nous soutenons par exemple la modulation de la fiscalité ou la conditionnalité des aides publiques pour encourager les entreprises les plus exemplaires. Notre objectif est donc de porter ces sujets auprès des autorités.
Enfin, et c’est probablement le sujet le plus important, il faut pouvoir mesurer l’engagement. Cette question est centrale et sans elle nous ne pourrons pas avancer car calculer, chiffrer les effets des stratégies en termes d’impact permet à chaque acteur de savoir où il en est. C’est pour cela que nous travaillons à la mise en place d’un impact score pour les entreprises qui le souhaitent."Faire bouger les grands groupes est essentiel à la transformation de l’économie" (Pascal Demurger)
AEF info : Ces points ne sont-ils pas en contradiction avec votre volonté d’élargir le Mouvement Impact France en y intégrant notamment des grandes entreprises, un point de votre programme qui vous a été reproché pendant la campagne pour la présidence du mouvement ?
Julia Faure : Faire bouger les grands groupes est essentiel à la transformation de l’économie. À l’heure actuelle, il y a une sorte de "prime au vice" pour les grandes entreprises les moins vertueuses. Si l’on prend le secteur textile que je connais bien, une entreprise qui va délocaliser sa production vers des pays où les droits humains ne sont pas protégés, où les normes environnementales sont inexistantes, va réussir à fabriquer ses vêtements pour un coût moindre et à vendre plus qu’une entreprise qui fait le choix de rester en France. Résultat, aujourd’hui, faire des efforts pénalise les grandes entreprises. En se structurant, en se regroupant comme nous le proposons au sein du Mouvement Impact France, nous croyons que nous pouvons amener à un changement des mentalités.”
Retrouvez l’article de AEF Info dans son intégralité ici.
Et sur le chemin…
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