Impact, souveraineté, transition : l’Europe a une voie unique. À nous de la rendre irrésistible
Impact, souveraineté, transition : l’Europe a une voie unique. À nous de la structurer, la rendre irrésistible — et en faire un levier de puissance durable.
Édito
Dans un monde traversé de tensions énergétiques, technologiques, géopolitiques une puissance se construit, l’Europe qui assume une souveraineté pacifique, en faisant de la transition un levier de puissance, de cohérence et d’influence.
La France compte aujourd’hui plus de 1 260 startups à impact, dont 54 % ont déjà des produits ou technologies en production, et 18 % déploient leurs solutions à l’international. Ces entreprises ont levé 11 milliards d’euros cumulés depuis leur création, soit une progression de +8 % sur un an, malgré le durcissement global des conditions de financement. Parmi elles, 40 ont été identifiées comme futures licornes à impact. Elles représentent près de 10 % des emplois directs de la French Tech, et constituent un vivier stratégique pour la réindustrialisation européenne.
De nombreuses d’entre elles s’inscrivent dans une trajectoire industrielle concrète, que ce soit dans l’énergie verte, dans la mobilité, la logistique décarbonée, dans l’agroalimentaire durable, ou encore dans l’industrie circulaire. Ces entreprises tracent les contours d’un nouveau mix industriel et énergétique : production locale, stockage intelligent, circularité des ressources, ou valorisation d’énergies encore peu exploitées comme les gradients thermiques sous-marins.
L’appel lancé depuis la Sorbonne par Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen en est un signal fort en direction des scientifiques, chercheurs, et talents de demain. Mais aussi pour les dirigeants d’aujourd’hui. Oui, la science, la recherche, l’innovation et l’intelligence — humaine, collective ou artificielle — seront les piliers de notre souveraineté.
Ces innovations deviendront des solutions pérennes et d’avenir si nous solidifions des organisations pour les porter, si nous structurons des projets pour les incarner.
Au cours de mes 20 ans d’expériences, je suis intervenu soit par anticipation, afin d’apporter la structure permettant de maîtriser l’accélération, soit en réaction pour essayer de structurer à la suite d’une perte de maîtrise. Concrétiser une idée en start-up, puis en scale-up puis en ETI passe par savoir marcher sur ses deux jambes : Le développement et la structuration. Le management de transition devient alors un levier d’impact concret car il permet d’apporter la bonne compétence au bon moment, de sécuriser une étape critique, et de poser les bases d’une croissance durable.
La transition européenne peut redevenir une promesse de progrès et de compétitivité. C’est dans cette capacité à transformer les ambitions en organisations solides que se joue l’hégémonie pacifique d’un continent tout entier.
Samuel Arjona - Directeur Associé Finance et Impact Positif chez X-PM.
Yuka, Verkor, WeWard… : quelles sont les 40 startups à impact les plus prometteuses de la French Tech ?
Il n’y a pas assez de projets à impact à votre goût dans le Next 40 ? Alors l’indice Impact 40 devrait vous plaire pour mettre en lumière les acteurs de la French Tech qui ont le vent en poupe avec une approche en faveur de la planète et de la société. Lancé l’an passé par Impact France, il vise ainsi à mettre en avant les 120 entreprises à impact à fort potentiel dans l’Hexagone, dont 40 sont susceptibles de devenir des licornes à impact, sur le modèle du Next 40/French Tech 120.
Après une première promotion en 2024 qui avait mis à l’honneur des pépites comme Back Market, Too Good To Go, La Vie, Electra, Gojob ou encore Green-Got, les lauréats de l’impact 40/120 ont été dévoilés à l’occasion de l’événement Change Now, qui se déroule du 24 au 26 avril sous la nef du Grand Palais, à Paris.
Quant aux 40 futures licornes à impact, elles ont été choisies parmi les 120 lauréats par un jury composé de figures de la tech.
Mettre en avant de futures «licornes à impact»
Dans cette nouvelle promotion, 40 % des lauréats ne figuraient pas au sein de l’Impact 40/120 en 2024. Un turn-over important qui témoigne de la vitalité de l’écosystème. Cette année, Back Market n’apparaît plus dans l’Impact 40 puisque la société a plus de dix ans d’existence et n’est donc plus éligible, au contraire d’Electra, Verkor, La Vie, Ekwateur, La Fourche, Too Good To Go ou encore HappyVore. Dans le même temps, Le Fourgon, Lifen, Upway, CertiDeal, Kayrros, WeWard ou encore Yuka font leur entrée dans l’Impact 40.
Ces acteurs sont donc ceux qui sont les plus susceptibles de devenir des «licornes à impact». Contrairement au terme classique de licorne pour décrire les startups valorisées au moins un milliard de dollars, une licorne à impact est définie par Impact France comme une entreprise à impact ayant moins de 10 ans d’existence et qui génère plus de 50 millions d’euros de coûts évités pour la société par an (économies réalisées par la collectivité directement liées à l’activité de l’entreprise).
4 startups promues vers l’Impact 40
Si un jury a débattu pour retenir les 40 startups les plus prometteuses à ses yeux, cette définition a visiblement été relativement suivie au vu des lauréats. Quant aux 80 autres entreprises retenues, elles devaient être nées auprès 2015, compter une quinzaine de salariés et réaliser au moins un million d’euros de chiffre d’affaires pour être éligibles. Évidemment, elles doivent avoir un impact environnemental ou social au cœur de leur activité et proposer une innovation de rupture dans leur secteur. La mise en place d’actions de partage du pouvoir et de valeur était également prise en compte pour cette promotion 2025.
53 % des lauréats ont une femme dans leur équipe fondatrice
Dans les spécificités des lauréats, il ressort que 53 % d’entre eux ont plus de 50 salariés et développé leurs activités à l’international. C’est aussi le même pourcentage de lauréats qui ont une femme dans leur équipe fondatrice, contre seulement 15 % pour les lauréats de la dernière promotion du Next 40/French Tech 120. Il convient de souligner également que 16 % des lauréats comptent au moins un fondateur de moins de 25 ans. Quant à la répartition géographique des 120 startups retenues, 41 % ne sont pas situées en Ile-de-France. C’est l’Auvergne-Rhône-Alpes (10 %) qui arrive en tête après la région parisienne, devant la Nouvelle-Aquitaine (7 %) et Pays de la Loire (7 %). Enfin, les 120 jeunes pousses sélectionnées ont levé au total 6,7 milliards d’euros en 2025, contre 5,6 milliards en 2024.
Retrouvez l’article de Maddyness dans son intégralité ici.
Les startups à impact pèsent 10% des emplois dans la French Tech
Pas évident d’être une startup à impact avec Donald Trump, président des Etats-Unis. Avec un président qui n’a jamais porté dans son cœur les problématiques liées à la protection du climat, et qui demande à son administration et à ses services publics de bannir les mots de climat ou d’environnement.
En dépit de ce contexte politique, les startups françaises à impact résistent. A l'occasion du salon Go Entrepreneurs, France Digitale, Impact France et Bpifrance publient aujourd’hui leur « mapping 2025 des startups françaises à impact ». Selon celui-ci, la France rassemble plus de 1260 startups, soit une hausse de 10% en moins de deux ans. Ces dernières ont en majorité leur siège social hors de l'Ile-de-France. Les secteurs d'activité les plus représentés sont ceux de l'économie circulaire, l'énergie, l'agriculture, la mobilité et l'industrie.
Des startups matures
« Malgré le contexte économique et politique actuel, ce mapping nous démontre que ce n’est pas le moment de déprioriser l’impact dans la stratégie des entreprises et des investisseurs. D’abord parce que la lutte contre le changement climatique est un volet essentiel dans une économie visant à être plus géostratégique. Ensuite parce que les startups françaises à impact démontrent, par leur capacité d’adoption de leurs produits et le taux de satisfaction de leurs utilisateurs, qu’elles ont un rôle à jouer dans l’économie et la réalisation des objectifs de développement durable, notamment sur le volet diversité/inclusion, » souligne Maya Noël, directrice générale de France Digitale.
Par ailleurs, ce poids économique significatif s'accompagne d'une maturité des startups à impact. En effet, selon les chiffres de ce panorama, 54% des produits ou technologies par nos jeunes pousses sont en phase de production, déjà standardisés et déployés chez plusieurs de leurs clients. 18% déploient même déjà leurs solutions à l’international, comme c’est le cas par exemple d’Implicty, leader de la télésurveillance des patients porteurs de prothèses cardiaques implantables et insuffisants cardiaques, ou encore d’Iadys, dont les robots collectent les déchets flottants et les hydrocarbures à la surface de l'eau. Il faut désormais que ce constat encourageant perdure !
Retrouvez l’article de Maddyness dans son intégralité ici.
Choose Europe for Science : Emmanuel Macron promet 100 millions d’euros pour attirer les chercheurs
« C’est un appel de la Sorbonne que nous voulons lancer », a déclaré Emmanuel Macron à l’occasion de la conférence Choose Europe for science. A travers l’organisation de cet événement, le président de la République n’a pas caché sa volonté d’attirer les chercheurs étrangers et américains « qui sont menacés » au moment où l’administration Trump réduit les financements et les visas destinés à la recherche scientifique.
« Nous ne croyons pas à un modèle de décision basé sur le diktat de quelques-uns », affirme Emmanuel Macron plaçant la recherche scientifique et sa liberté au « cœur même des démocraties libérales occidentales ». Par ailleurs, le chef de l’Etat a fait référence à son discours de 2017, également prononcé à la Sorbonne, sur l’autonomie stratégique de l’Union européenne. Au mois d’avril, l’exécutif a lancé la plateforme Choose France for science qui a déjà enregistré « plus de 30 000 connexions, dont un tiers depuis les Etats-Unis » a révélé Emmanuel Macron.
« Cet investissement massif doit être pensé en Européens »
Devant la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et plusieurs ministres d’États européens, le chef de l’Etat a détaillé les moyens qu’il souhaitait mettre en œuvre pour attirer les scientifiques. Pour cela, le président de la République a annoncé que l’Etat allait investir 100 millions d’euros. Cette somme sera financée par le programme d’investissement public France 2030. Le président de la République a également assuré que ce combat devait être mené par toute l’Europe avec les outils de l’Union européenne.
Juste avant, Ursula von der Leyen avait proposé une enveloppe de 500 millions d’euros pour la période 2025-2027. Vantant les « investissements stables et soutenus » et l’« infrastructure » favorable à la recherche en Europe, Ursula von der Leyen a annoncé des mesures pour pallier ses « lacunes », notamment « une nouvelle subvention d’une durée de sept ans » ainsi que le doublement jusqu’en 2027 du « complément » versé aux bourses de recherche.
Assurer un investissement sur le long terme
Critiqué au moment du lancement de la plateforme Choose France for science par les syndicats de l’enseignement supérieur qui dénoncent un « sous-financement chronique » de la recherche, Emmanuel Macron s’est félicité de l’augmentation des crédits alloués à l’enseignement supérieur. Ce dernier a tenu à souligner l’augmentation du budget depuis 2020, passant de 25,49 milliards d’euros à 26,7 milliards d’euros en 2025. La présidente de la Commission européenne a de son côté appelé à « atteindre l’objectif de 3 % du PIB pour l’investissement dans la recherche, d’ici 2030 ».
Retrouvez l’article de Public Senat dans son intégralité ici.
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